02 août 2009

Dans mon filet numérique.

J’avoue que je suis un peu restée sur ma faim en ne photographiant qu’une belle dame sur mon buddleia et en sachant que pas mal de monde volait dans la campagne avoisinante.
Alors, armée de patience et de mon filet numérique, je suis partie en quête d’autres jolies ailes poudrées.
La commune offre pas mal de garde-mangers aux insectes en tous genres.


Et surtout de nombreuses espèces de roses.

Le premier à tomber dans mon filet est le myrtil.

Celui-ci était bien planqué sur les copeaux de bois des massifs.
Ce n’est pas étonnant qu’il soit le premier car c’est un des papillons les plus communs de l'été. J’en vois souvent en grand nombre aux bords de la route.
Ils volent assez proche du sol et sont difficiles à photographier.

Celui-ci a certainement pensé que je ne l’avais pas repéré :)
Je continue mon chemin du côté de la levée avec le reste de Loire qui s’écoule paisiblement.

Dahlias...Hortensias...Asters...Et autres fleurs m’accompagnent.

Très impressionnée par cet ibiscus qui est carrément devenu un arbre !

Un joli bouleau.

Et du sureau… miam !

Le liseron est très envahissant cette année.

Je quitte la route principale pour rentrer dans les terres.
Des poires rouges (je ne savais même pas que cela existait !).

Le gouet ou herbe au serpent jalonne mon parcours.

Il y a longtemps, les serpents trouvaient refuge au pied de cette plante (Herbe aux Serpents). Les serpents étant associé dans bon nombre de cultures au plaisir charnel, il n'y a qu'un pas à faire pour y associer la plante qui l'accueille ! D'autant plus si l’on considère la forme phallique de la fleur.

Et nous voilà très vite arrivés au fameux serpent qui détourna Eve du droit chemin, et l'incita à manger le fruit défendu !
J’avais déjà eu l’occasion de photographier la fleur sans me douter de ce qu’elle deviendrait.

Ainsi considéré, le Gouet ou Arum, symbolise une relation ardente avec un zeste d'interdit et de péché. En disposer à la fenêtre d'une jeune femme signifiait l'expression d'un amour fou et brûlant...

La symbolique s'est perdue au fil du temps et on retrouve son cousin l'arum cultivé dans tous les jardins, et entre même dans la composition des bouquets (que vous ne pourrez plus offrir sans y penser !)
D'un point de vue culinaire, et malgré son âcreté et sa toxicité, les Anciens la cuisaient et l'assaisonnaient avec moutarde, huile, vinaigre.Sa fécule, extraite par râpage puis lavage, était considérée comme un aliment léger, fortifiant et de digestion facile. (D’où les noms de Racine amidonnière ou Herbe à pain).

La pollinisation s'opère d'une manière particulière : la tige florale, dégageant une chaleur et une odeur très attractive, attire les insectes pollinisateurs. Ceux-ci s'introduisent dans la partie rétrécie de la spathe et ne peuvent plus ressortir, gênés par les cils hérissés. Pendant leur captivité, ils opèrent la fructification de la plante, puis sont libérés quand la fleur se flétrit.
Entre les baies vénéneuses et le piquant des cardères me voilà bien entourée !

Soudain mon regard est attiré vers une drôle de saucisse qui travers la route…

C’est une chenille !
Elle se transformera en superbe écaille de martre, un papillon nocturne.

Elle porte bien son surnom de chenille hérissonne !

Vite, vite, mettons-nous à l’abri !


Plus loin, je rejoins une végétation plus douce avec le velours des roseaux.

Un autre myrtil se laisse surprendre.

Il faut se presser pour prendre une pause sinon c’est la vigne qui le fera bientôt sur le banc :)

J’arrive au niveau des vergers.

Les pommes commencent à prendre une belle couleur.

Mon regard est à nouveau attiré par un petit point bleu volant.

C’est l’argus frêle.

Il est vraiment minuscule.

Son bleu doux s’accorde très bien avec le vert tendre de l’herbe.

Soudain, je vois passer un gros papillon planant de fleur en fleur… c’est le superbe machaon !

J’avais croisé sa chenille l’année passée dans le jardin.

Celui-ci paraît avoir souffert d’une attaque en règle, ses ailes sont abîmées.

Normalement il devrait plutôt ressembler à ceci.

Mais cela ne semble pas trop le déranger pour voler et butiner.

Plus loin un champ de soleil illumine la campagne.

Et toujours ces cardères qui feront la joie des chardonnerets élégants cet hiver, on surnomme d’ailleurs cette plante le cabaret des oiseaux.

En attendant, leurs piquants ne semblent pas déranger les bourdons.

Une autre fleur sauvage de ma campagne, la douce chicorée sauvage.

J’adore son bleu !

Les piérides de la rave sont également nombreux.
Ils volètent un peu partout et se posent rarement.
Celui-ci tente de passer pour une fleur de liseron
Je ne suis pas dupe ! :)

Finalement, j’en attrape un au vol.

Encore une petite plante qui borde le chemin l’aigremoine.

Ses fleurs sont vraiment minuscules.

Je crois qu’à l’occasion je ferai un herbier numérique car la flore est vraiment variée.
C’est probablement pour cela que les papillons sont aussi divers.
Je retrouve une belle dame appelée également vanesse du chardon qui fuit rapidement…

Et va se poser sur une cardère.

Elle n’est pas la seule.

Je m’approche doucement.

Le vent me donne alors un petit coup de pouce, je profite d’une bourrasque pour attirer, mine de rien, la plante vers moi.

Le papillon n’y voit que du feu et se laisse photographier.

Finalement, le seul qui ne s’est pas laissé photographier est un papillon jaune-orange : le souci.
D’un autre côté tant mieux ; pas trop envie de ramener des soucis à la maison ! Même numérique :)

Satisfaite de ma récolte, je prends le chemin du retour.
En plus il commence à faire chaud.
Le mouton noir Sépia et ses copines sont d’accord avec moi.


Même les oies se cherchent un coin d’ombre.

Lilas m’accueille d’un petit hennissement joyeux.

La pauvre, elle est bien embêtée par les mouches !

Le fameux chemin que la parisienne connait pour ses cerises offre à présent d’autres fruits :
Des prunes jaunes !


Certaines seront bien vite à point.

Pour d’autres il faudra encore un peu patienter.

J’aime découvrir cette période de l’année où les fleurs du printemps font place aux fruits.
Pommes...

Pêches...
Kakis...
Mais il y a aussi de jolies fleurs d’été comme le fameux buddleia, celui-ci a une couleur très foncée qui me plait bien.

Ou des tournesols géants :)

Tiens, un Gabbel !
Qui grignotait certainement une nième cigale !

Qui ça ? Môa ??

Attends, je rentre avec toi !

Ou p't-être pas.

Enfin, si finalement ! Et arrête de râler, je te fais des doux yeux !

Bien contente de ces rencontres ailées ! Mais c’est pas tout ça, j’ai du boulot : je dois cuisiner le monstre-courgette que j’ai ramené du jardin de Cousine.

Décidément les monstroplantes c’est de famille !
.

5 commentaires:

Thierry COQUELET a dit…

Tout ça d'un coup, quelle aventure !
Il y a à peu près les mêmes plantes, fleurs et papillons ici que vers chez toi, mais c'est toujours surprenant de s'arrêter un peu sur chacun d'eux et apprendre leur nom.
C'est un magnifique reportage, parfaitement documenté. Superbe !

manue a dit…

Muhihihi, tu as un sol dopé aux hormones ou bien??? :)))

Dodinette a dit…

les prunes jaunes c'est pas des mirabelles ?
et sinon pour les poires rouges, je les ai découvertes ici, et ce sont les meilleures... depuis presque 4 ans que j'en achète, j'ai dû tomber sur 3 ou 4 blettes seulement, alors qu'avec d'autres c'est systématique, tu finis par jeter les 3 quarts de ce que tu as acheté...
d'ailleurs ici elles s'appellent... Anjou ! ;)

ddc a dit…

Voici une carotte pour accompagner ta courgette ! :))
http://pikpusseries.over-blog.com/article-34245739.html

Pertulisane a dit…

Hello,
Jolies photos, et merci pour le lien vers mon site http://www.pertulisane.com pour le texte sur le Gouet.
Pertulisane