23 décembre 2008

La Constellation du Cygne - 1/2

"Allons Gabbel, il est temps d’aller au lit."
"Oh nooon, pas tout de suite ! Encore 5 minutes !"
"Non, non, demain c’est Noël, tu vas veiller tard donc tu vas tôt au lit aujourd’hui !"
"Bon, d’accooord, mais tu me racontes une histoire alors !"
"Très bien, laquelle veux-tu ?"
"Celle de La Constellation du Cygne."
"Encore ? Mais tu la connais par cœur."
"Oui, mais je veux quand même."
"D’accord..."


Il était une fois, une jeune fille qui avait toujours rêvé d’avoir un chat.
Un jour, après nombre de demandes, sa maman accepta enfin.
Elles se rendirent dans un refuge et leur choix se porta sur un gros mâle.
Il n’était pas très beau mais il y eut cet instant où le temps sembla suspendre son vol quand leurs regards se croisèrent.
Elle sut que c’était lui, il sut que c’était elle.
Et puis, il semblait bien malheureux, seul dans sa minuscule cage. Recroquevillé sur une planchette, s’il en descendait il se retrouvait directement dans sa litière.
De plus, il était en sursis : si personne n’en voulait, 3 semaines plus tard il fermerait les yeux pour toujours.
Il n’y eut donc pas une seconde d’hésitation !
La jeune fille avait tout prévu mais lorsqu’elle voulu le faire entrer dans la cage en osier prêtée par la "tata chat" de la famille : impossible ! Ses fesses ne passaient pas l’entrée !
"Roooh, ben dis, il devait être vachement gros alors !"
"Un peu, oui, mais c’est normal dans une petite cage tu ne fais pas beaucoup d’exercices et tu grossis très vite."
"Mais il était gros comment ? Comme Louloute ?"
"Heuu...hum... je continue...."


Le refuge leur confia une grande cage et Regliss, puisque tel était le nom qu’elle avait choisi pour lui, arriva enfin dans son nouveau chez lui.
Les premiers jours furent difficiles. Il était très peureux et passait ses journées sous un meuble du salon.
Mais petit à petit il prit ses marques, la jeune fille gagna sa confiance et il réalisa toute la tendresse qu’elle voulait lui donner.
C’est ainsi qu’une formidable histoire d’Amour commença.


Il devint son confident, celui de l’adolescence.
Elle lui parlait de ses rêves, ses espoirs, ses joies et ses tristesses.
Elle lui racontait tout et, elle en était certaine, il comprenait.
Parfois quand elle pleurait, il venait se lover contre elle, il ne ronronnait pas, non, il n’était pas là pour les caresses mais juste pour lui montrer qu’il était présent et peut-être, un peu, pour soulager sa peine.
Les mois, les années passèrent, Regliss prit ses habitudes comme de dormir sur le dos près du chauffage ou encore entre deux couvertures.

Il avait toujours de terribles peurs impossible à effacer comme celle des grosses chaussures, des voix d’homme et des sacs plastiques mais pour le reste il était heureux, choyé et il donnait de l’Amour à n’en plus finir.
Puis Regliss se fit vieux et malheureusement arriva le jour où il partit pour le paradis des chats.
La jeune fille pleura des journées et des nuits entières. Elle avait l’impression qu’elle avait perdu plus qu’un chat, elle avait perdu une partie d’elle-même, un partie de son cœur.
Et le soir quand elle partait se promener, espérant que le froid pourrait anesthésier sa peine, elle levait les yeux au ciel, cherchait l’étoile la plus lumineuse et secrètement se disait que c’était probablement lui qui veillait sur elle...
"Gabbel ?"
"Zzzzzzz..."


- à suivre -

8 commentaires:

Anonyme a dit…

heu... hein? quoi? pardon?
tu me dois des excuses publiques, là.

Stéphanie a dit…

Tu rêves !!

Thierry COQUELET a dit…

Tu es une excellente feuilletoniste. Et j'adore les feuilletons. Encore ! Encore !

Stéphanie a dit…

Thierry > Patience ! La suite demain... pour les enfants sages uniquement !

Anonyme a dit…

C'est vrai ça, pourquoi il n'y a pas de Constellation du Chat ??
http://cbreisse.free.fr/uranie/constel.htm

Stéphanie a dit…

Bonne question !

Beo a dit…

Quelle belle histoire! Si Gabbel ne s'était pas endormie... on aurait déjà la suite!

Mais bon je vais patienter :)

Beo a dit…

Je sais pas si tu vas publier un billet aujourd'hui alors:

Bon Anniversaire à toi chère Stéphanie! xxxxxx