20 avril 2009

Candes-Saint-Martin

Début du mois, nous attendions une parisienne.
Vous savez, celle qui croit que les œufs de décoration finissent pas sentir mauvais et qui arrive à acheter du chocolat dans une jardinerie.
Bref ! La demoiselle a finalement préféré travailler durant ce week-end... du coup, très dépitée, namoureux m’a emmené me changer les idées à la recherche de quelques trésors.
Pour nous y rendre nous avons descendus la rive sud de la Loire et nous sommes passés par le superbe petit village de
Candés-Saint-Martin.

Au départ, c’est sa collégiale qui nous a bien entendu fait de l’œil mais le village est vraiment charmant. Et nous y sommes chaleureusement accueillis par un superbe lévrier Barzoï !

Chaque commerce qui entoure la collégiale porte une jolie enseigne sur sa façade.

Celui-ci était malheureusement fermé.

Allons-y pour la collégiale !

Elle a été construite sur le lieu même où est décédé Saint Martin.

Les travaux débutent en 1175 et se terminent vers 1225.

En 1715, le village est secoué par un tremblement de terre.
La collégiale âgée de 500 ans supporte mal le séisme et 10 ans plus tard une reconstruction commence.

La façade ouest est restaurée durant 15 ans et de 2002 à 2003 c’est la façade nord qui subit un vrai lifting.

J'ai apprécié la musique...



Saint Martin serait né en 316 en Pannomie (Région romaine à cheval sur la Hongrie et l’Autriche actuelles).
De parents païens il est, cependant, très vite attiré par la foi chrétienne.

Suite à la mutation de son père (Il avait le grade de Tribun dans l’armée romaine), le jeune Martinius passe sa jeunesse à Pavie, en Italie.

Vers 16 ou 17 ans il s’engage dans l’armée. C’est dans la région d’Amiens, en 337, qu’il rencontre un mendiant. Il coupe son manteau en deux et lui en donne la moitié (Il ne pouvait tout donner car l’armée romaine restait propriétaire de la moitié du paquetage des soldats). Ce très célèbre épisode, souvent nommé “la Charité”, a été très représenté dans l’art religieux.
Il est entre autre représenté par un tableau dans la cathédrale de Tours.

La nuit suivante, Jésus lui apparaît en rêve, recouvert du demi-manteau.
Il se fait baptiser mais reste militaire jusqu’au jour ou l’armée lui accorde son départ.

Son engagement militaire achevé, il devient le disciple de Saint Hilaire, évêque de Poitiers. Il fonde, vers 360, le premier monastère de la Gaule, à Ligugé près de Poitiers. Sa réputation est de plus en plus grande. Malgré son attrait pour la vie monastique, il devient évêque de Tours en 371.

Il couvre la Touraine d’églises et de chapelles. Il crée un monastère à Marmoutier, sur la rive droite de la Loire près de Tours.

Au cours de ses visites, il se prend d'intérêt pour le village de Candes, au point d'y fonder un prieuré, puis d'y faire construire une église et une école (387).

C'est lors d'une dernière visite sur les lieux qu'il s'éteignit le 8 novembre 397. Au cours de la nuit, ses compagnons tourangeaux profitèrent du sommeil des poitevins pour enlever sa dépouille, la charger sur un bateau et l'inhumer dans la cathédrale de Tours.
Cet épisode est représenté par un superbe vitrail dans la chapelle.

J’ai été très surprise par la couleur des vitraux. C’est la première fois que j’en voyais de si foncés.

Au passage de la barque la végétation d’automne se réveilla et les oiseaux chantèrent. C’était “l’été de la Saint Martin”.

Après sa mort, Candes devint un des hauts lieux de pèlerinage en France.

Nous continuons notre promenade dans le village et prenons le chemin du panorama.

Ça monte pas mal et le nom de la rue le confirme !

Nous sommes récompensés de nos efforts par un superbe panorama.

On peut admirer la Vienne à l’avant plan et la Loire qui s’étire plus loin.

D’ailleurs le nom de Candes vient du latin Candate qui signifie "Confluence" car le village se situe sur celle de la Vienne et de la Loire.

Derrière, les vignes.

Une légende rapporte que l’âne de Saint Martin aurait mangé des feuilles de la vigne d'un viticulteur lors d’une de ses visites. A la récolte, les vendanges furent plus abondantes. C'est à partir de ce constat que les viticulteurs ont taillé leur vigne.
L'ouverture d'un passage secret ?

Pour redescendre nous empruntons le...

La toute petite mairie.

J’ai beaucoup aimé la couleur de ce portail, qui change de l’éternel noir, vert bouteille ou bleu breton.

Le petit tour sur l’eau sera pour une prochaine fois…

Nous avons un trésor à trouver !

- à suivre -

4 commentaires:

Thierry COQUELET a dit…

Te voilà devenue une véritable ambassadrice du Val de Loire, dis donc. Je comptais prochainement faire un tour dans ces coins-là pour quelques repérages de futurs dessins, mais maintenant c'est décidé : j'irai !
Très chouette reportage !

Stéphanie a dit…

- Thierry > Huhuhu, oui, je devrais demander un p'tit quelque chose à chaque commune :op
Prends une grande réserve de feuilles car il y a de quoi faire !!

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

Aie madame ! Ça dépayse et change les idées à souhait !

Tu sais, même au Canada on ne trouve pas de chocolat dans une jardinerie ! Pourtant, à la pharmacie, on trouve de tout et un peu de médocs....

Et dans les quincailleries, on trouve souvent une jardinerie (une pépénière ....) !

Merci de ta visite !
Rayray la pas fidèle....

la travailleuse a dit…

C'est ça... fais moi regretter...

:-b