25 mai 2011

Cueillons les roses de la vie !

L’idée d’un petit tour photographique de tous les rosiers en fleurs de mon village me trotte dans la tête depuis quelques jours.
Je m’y emploierai très certainement à l’occasion mais en attendant c’est chez un grand connaisseur que nous sommes allés compter fleurette samedi passé, j’ai nommé Monsieur de Ronsard.

Ouaip carrément.

Bon d’accord, je vais être honnête avec vous ; Je ne suis pas un puits de science et, en plus, n’étant pas française, je n’ai pas étudié Ronsard à l’école, du coup si "Mignonne allons voir si la rose..." me disait vaguement quelque chose, je ne connaissais rien de l’auteur.
Aloooors, voyons ce que nous dit notre ami gougoule...

"Pierre de Ronsard, né en septembre1524 dans le Vendômois et mort le 28 décembre 1585 au Prieuré de Saint-Cosme en Touraine, est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle."

Ah oui, quand même !

"Il est page auprès du dauphin, François, puis de son frère Charles, duc d’Orléans.
Il devint par la suite diplomate. Cette carrière, pourtant prometteuse, est subitement interrompue, par une otite chronique qu’aucun médecin ne peut guérir et le laisse à moitié sourd.

Pierre de Ronsard décide alors de se consacrer à l’étude.
Celle-ci dure sept années et demie.
De cette période naît le premier manifeste de ce nouveau mouvement littéraire prônant l’application des principes de la Pléiade.
Défense et illustration de la langue française parut en 1549 : la Pléiade (ou Brigade, comme elle s’appelait à ses débuts) était alors lancée.
Elle comprenait sept écrivains : Ronsard, Du Bellay, Baïf, Rémy Belleau, Pontus de Tyard, EtienneJodelle, Jacques Peletier du Mans et à la mort de ce dernier, Jean Dorat.

Ronsard publia ses premières œuvres en 1550 dans ses quatre premiers recueils Odes.

"Mignonne allons voir si la rose" fait partie du premier livre des Odes et aurait été composé en 1545, après la rencontre de de Ronsard, âgé de 20 ans, avec Cassandre Salviati, fille d'un banquier italien.

Sa gloire fut subite et hors mesure et sa popularité ne faillit jamais.
Mais Ronsard, ses infirmités augmentant, choisit de passer ses dernières années loin de la cour.

Il s’éteint dans la nuit du 27 au 28 décembre 1585 au prieuré de Saint-Cosme, dont il était le prieur, et y est enseveli dans la crypte de l’église, aujourd’hui en ruine."
Voilà, voilà, j’ai rempli mon puits.
Allons maintenant voir si la rose est déclose.

Direction les journées de la rose. L’affiche était belle...

Le billet reçu à l’entrée aussi !

Sitôt passés la petite porte du prieuré...

Nous sommes cernés par les roses.
A gauche...

A droite...
A la différence du Chemin de la rose à Doué-la-Fontaine où nous nous étions rendus l’année passée, il y a très peu de rosiers à demeure.
Toutes les roses exposées sont en pot car présentées par des pépiniéristes.

Qu’importe, je m’enivre de ces formes, de ces couleurs et surtout de ces odeurs.

La rose "Jubilé du Prince de Monaco".

La "Brownie" (spéciale kasdedi pour coupine).

Je raffole des roses qui sentent le citron, elles me font penser à celle que j’utilisais ado pour en faire de la gelée.
A Doué, j’avais repéré la "Bernadette Lafont",
ici, je prends note de quelques autres dont la "Victor Hugo" qui sent le citron et la "Golden Celebration" qui sent la vanille !

Le site est vraiment paisible.

La journée est magnifique et il y a peu de monde.

Le parcours est ponctué d'extraits de poèmes et de citations autour de la rose.

On retrouve, bien entendu, les écrits de de Ronsard.

Et puis, il y a la fameuse "rose de Ronsard" créée en 1986 par Alain Meilland.

Elle est très prisée des décorateurs et a été récompensée en 2006 par la Fédération mondiale des sociétés de roses.

Les stars sont aussi à l'honneur...

Les seuls rosiers en terre de tout le site.

Comment ça, il n'y a pas que les roses dans la vie ?
Ah ? Y'a aussi d'autres fleurs qui existent ?

Tiens, ici aussi les nigelles de Damas poussent comme de la mauvaise herbe...

Parfois, on ne fait pas exprès d'avoir des bidules volants sur les photos...

Parfois si ^^

J'aime beaucoup l'irisé du bleu.

Mais finalement, on en revient à l'essentiel.
J'adore celles-ci, on dirait de la crème chantilly.

Continuons notre petit tour...

Celle-ci s'appelle "le grand huit" et semble partir à la conquête de la tour.

Ajouter une image Dans un petit coin, un pépiniériste fait office d'exception en vendant des vivaces et des delphiniums.

Il n'y a pas que de Ronsard qui a écrit de jolies choses sur les roses...

En plus de de Ronsard, le prieuré de Saint-Cosme a lui-même sa propre rose.

Coup de cœur pour la "douce blanche"... plus blanc que blanc !

Petit tour dans le réfectoire.

Pas trop adepte des vitraux modernes exécutés par Zao Wou-ki...

Nous ressortons...

L'arrière est joliment boisé et apporte un peu de fraîcheur...

Un pépiniériste chanceux est placé à l'ombre.
Ces fleurs ont meilleure mine que les autres et offre un superbe tableau coloré.

C'est aussi un régal pour la photographe que je suis ; on va pouvoir jouer avec les jeux de lumière et d'ombre !

Comme pour les tulipes, j'adore quand les fleurs donnent l'impression d'avoir été peintes à la main...

La "pacific dream", variété protégée dont la couleur me laisse dubitative... (ceci pour ne pas dire que je n'aime pas du tout, en fait :p)

Autre coup de cœur odorant pour la "Rosomane Janon", namoureux y sent des épices, de mon côté j'y sens La Rose, ce parfum que l'on respire quand on ouvre une bouteille d'eau de rose.

Plus loin, une tonnelle nous accueille...

Dernier regard vers ce lieu chargé de poésie... je ne dois donc pas m'étonner d'y voir des poissons flotter dans les arbres...

Nous quittons le site gavés de couleurs et d'odeurs.
Je garderai en tête cet extrait, mon préféré sur tout le parcours...

.

5 commentaires:

joelle a dit…

Fantastique ! Merci pour la visite !

Beah a dit…

Moi qui suis en manque de roses au Québec, j'ai refait le plein avec ton article, j'avais l'impression de les sentir!

csil a dit…

Superbes !
J’aimerais avoir un budget suffisant pour en planter plus chez nous ...

dieudeschats a dit…

J'aime beaucoup les peintures de Zao Wou-Ki mais utiliser ce genre artistique pour des vitraux et dans un cadre pareil, je suis dubitative aussi !

Stéphanie a dit…

- Joelle > Mais de rien, tu passes quand tu veux dans mon jardn MDR !
- Beah > Si seulement !
- CSIL > C'est vrai que certains ne sont pas donnés !
- DDS > Tout pareil que toi ! Je ne suis pas contre l'art dit moderne mais je n'ai pas apprécié de le retrouver dans ce genre de site.